Session #6 – Corps silencieux : Resounding Performances

Hiver / Winter 2021

Toute l’équipe d’Hypothèses est heureuse d’annoncer la sixième séance de sa programmation! Cette session est aussi la dernière de cette saison 2020/2021.

Intitulée « Corps silencieux : Resounding  Performances » cette séance propose des conférences  de Raphaël Ouellet (Maîtrise, UQAM) Noise, corps et technologie : du chaos au contact et de Ashley Raghubir (Maîtrise, Concordia) Black Interiority and Contemporary Pantomime in the Work of Artist Steffani Jemison. La présidence de séance sera assurée par Analays Alvarez Hernandez (UdeM)


The Hypotheses team is pleased to announce the sixth session of its program! This session is also the last one of this 2020/2021 season.

Entitled “Corps silencieux : Resounding  Performances” this session programs lectures by Raphaël Ouellet (Maîtrise, UQAM) Noise, corps et technologie : du chaos au contact and Ashley Raghubir (Maîtrise, Concordia) Black Interiority and Contemporary Pantomime in the Work of Artist Steffani Jemison. The session is chaired by Analays Alvarez Hernandez (UdeM)



La musique Noise tire ses origines de l’art performance, de l’art sonore et des musiques expérimentales et underground. Les artistes y présentent le bruit en tant que musique à l’aide d’instruments et d’appareils électroniques, proposant des textures sonores abrasives, une structure informe et un volume extrême. Il en résulte une expérience entre l’inconfort et la sérénité, entre le plaisir et la douleur. La transgression est par ailleurs souvent utilisée pour décrire et comprendre la Noise, autant par les chercheur.es que les artistes iels-mêmes. Pourtant, d’autres affects se trouvent à l’œuvre lors de la réception de la pratique : Est-il possible alors que la Noise – à l’instar plusieurs autres formes d’art performance – soit un moment de contact d’un individu à une autre? Est-il possible que le corps de l’artiste, augmenté d’un appareillage électronique et du son produit, deviennent source d’empathie pour le.la récepteur.trice? La communication proposée traite de la manière avec laquelle cette relation d’un corps à un autre, d’un sujet à un autre, possède la capacité de provoquer plus qu’une transgression, qu’un dépassement des limites, mais un moment de partage et de communion cathartique.

Ligua Ignota, Performance au Roadburn Festival 2019, Tilburg, Pays-Bas, 22 avril 2019. Photographie de deepskyobject. Image sous licence libre Creative Commons

Biographie

Titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Laval, Raphaël Ouellet est présentement candidat à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Ayant auparavant travaillé au Lieu, centre en art actuel et au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, il œuvre présentement au sein de l’Association des cycles supérieurs en histoire de l’art de l’UQAM, ainsi qu’auprès de l’initiative Littérature québécoise mobile. Ses intérêts de recherche concernent les arts sonores, numériques et performatifs, de même que les notions de transgression et d’émancipation politique. Plus précisément, il travaille présentement sur un mémoire portant sur la réception et la performance de la musique Noise.


My paper examines video and performance works by interdisciplinary American artist Steffani Jemison in order to consider broader questions of Blackness in relation to subjectivity, mimicry and performativity. I focus on Jemison’s video works, Sensus Plenior (2017) and Similitude (2019), as well as the performance-lecture On Similitude (2019-). Sensus Plenior features Reverend Susan Webb, leader of the Mime Ministry of Harlem, as she rehearses and ministers mime to a congregation of worshippers. Mime ministry, or Black Gospel mime, is a non-verbal and movement-based hermeneutic communicated with accompanying gospel music recordings. My interdisciplinary research draws from critical race theory, Black cultural studies and multidisciplinary theories of performativity. Through an analysis of Jemison’s works, including the contributions of collaborators Reverend Webb and mime Garrett Gray, this paper seeks to answer a question prompted by theorist and scholar Kevin Quashie’s conceptualization of a Black aesthetic that goes beyond the dominant forms of resistance and “publicness.” Quashie asks: “Simply, what else beyond resistance can we say about the shape and meaning of black culture and subjectivity?” I anticipate that Jemison’s work responds to this call for an extended conceptualization through Black pantomime practices’ valorization of the interior self through performative, non-verbal, movement-based expressivity.

Biography

Ashley Raghubir is a Trinidadian Canadian second-year student in the MA in Art History program at Concordia University in Montréal, Québec. She holds an Honours Bachelor of Arts in Art History from the University of Toronto. Ashley is a co-founding member of the Afrofuturisms Research Collective within the Department of Art History at Concordia University and is a recipient of the Renata Hornstein Graduate Fellowship in Art History. Her interdisciplinary research examines Afrofuturisms in contemporary art, Black Diaspora theory, literature and visual culture, and Transatlantic Slavery. Ashley has contributed writing to C Magazine and held the Winter 2020 Curatorial Internship at the Leonard and Bina Ellen Art Gallery at Concordia University.


Analays Alvarez Hernandez est historienne de l’art, commissaire d’exposition indépendante et professeure adjointe au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal. Elle est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université de La Havane et d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Par le passé, elle a enseigné à l’Université d’Ottawa et à l’University of Toronto. Alvarez Hernandez s’intéresse aux pratiques artistiques actuelles, principalement à celles qui se déroulent dans l’espace public, qu’elle étudie à la lumière des études postcoloniales, décoloniales et diasporiques, ainsi que du phénomène de la mondialisation. Ses principaux projets de recherche portent sur les « galeries domestiques » dans des sociétés (post)socialistes, ainsi que sur la commémoration dans l’espace public. Elle est membre du Transnational and Transcultural Art and Culture Exchange (TrACE), réseau international réunissant des chercheur.e.s de plusieurs universités à Amsterdam, Londres, Berlin, Heidelberg, Ottawa et Montréal.